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On a tous vécu un jour la sensation « de ne plus rien sentir » après avoir senti plusieurs parfums  ou lorsque l’on porte toujours la même fragrance. Notre nez, assailli de nombreuses odeurs sature. Ce phénomène est courant et on vous explique pourquoi !

Qu’est ce que la saturation olfactive ?

Petite explication du fonctionnement de notre odorat sur notre cerveau.

Les odeurs sont constituées d’un ensemble de molécules perceptibles seulement lorsqu’elles arrivent à notre nez.

Une personne peut normalement distinguer en moyenne 3000 odeurs différentes. Certains nez bien entraînés peuvent percevoir jusqu’à 10 000 nuances distinctes ! C’est le cas de la plupart des experts dans le domaine du parfum.

Comment le nez perçoit-il les odeurs ?

Les molécules des substances volatiles entrent par les narines, jusqu’au contact des cils olfactifs au fond de la cavité nasale. Ils captent l’odeur et la transforment en informations pour le cerveau qui reconnaîtra (ou pas) l’odeur.

Si nous l’avons déjà senti à travers nos associations olfactives passées, alors nous savons identifier et analyser cette odeur. Sinon, les informations seront temporairement stockées dans notre mémoire olfactive pour une utilisation future.

Il y a généralement moins de récepteurs que de molécules entrantes, donc certaines molécules nous « échappent », et par conséquent nous ne sentons pas certaines nuances de l’odeur. C’est pourquoi, par exemple, il est déconseillé de tester plusieurs parfums à la suite, au risque de voir notre odorat saturer assez vite.

Je ne sens plus mon propre parfum

On a tous eu au moins une fois dans sa vie cette sensation de ne plus du tout sentir son propre parfum, pourtant un parfum que l’on aime particulièrement, un parfum que l’on porte régulièrement.

Pour pallier cela, on surdose, sprayant allègrement partout sur notre corps ou nos vêtements, pour espérer le sentir plus, et plus longtemps…

Le résultat est souvent le même : on ne sent plus notre propre parfum !

Et la première chose qui nous viendrait en tête serait que le parfum se serait oxydé perdant ses notes les plus caractéristiques, et qu’il n’ait plus la performance de ses débuts…

Alors, il est tout à fait possible que le parfum n’ait pas une grosse projection et qu’il ne tienne pas longtemps simplement parce que sa composition olfactive correspond à des parfums dits légers, souvent des parfums verts ou hespéridés. Rien de grave en soi, puisque cela n’a rien à voir avec sa qualité ou une potentielle dégradation de la fragrance.

Qu’à cela ne tienne, on pourra se parfumer de nouveau en cours de journée si l’envie ou le besoin se fait ressentir.

En réalité, ce n’est pas le parfum qui a évolué, mais bien notre odorat et les informations de notre cerveau et plus précisément de notre mémoire olfactive. Une odeur qui devient commune, habituelle, et qui, par extension, est reconnue comme « naturelle » par notre mémoire, est donc inhibée pour permettre à notre cerveau de mieux se concentrer sur d’autres moins familières. 

Il s’agit du phénomène d’adaptation olfactive: naturellement, nous développons une accoutumance de notre propre odeur. Nos récepteurs olfactifs se saturent, et pour ne pas trop s’épuiser, ils décident de ne plus la sentir en l’inhibant afin de rester attentifs aux autres odeurs qui pourraient prévenir d’un danger. N’oublions pas que l’odorat est un sens primitif !

Cette capacité d’adaptation fonctionne d’ailleurs pour tous les sens: quelqu’un qui vit à côté d’une gare n’entend plus les trains. Quelqu’un qui a l’habitude de voir un tic chez une personne de son entourage ne le voit plus, quand on se met un bijou, il peut gêner quand on vient de le mettre et puis on s’habitue…

Comment remédier à un nez qui sature 

Alors comment faire pour pouvoir ressentir ce parfum qu’on aime tellement qu’il était devenu notre signature olfactive ? 

Pourquoi ne pas faire un break de temps en temps, changer de parfum ou ne pas vous parfumer  pendant quelques jours?

Pensez aussi à bien hydrater votre peau. Une peau hydratée est une promesse de meilleure diffusion du parfum. 

Lorsque vous vous parfumez, veillez à ne pas vaporiser sur la poitrine, le fameux triangle reliant le nez à la pointe des seins.  Cela risquerait de saturer votre nez. 

Choisissez plutôt des points de pulsation (poignet, derrière l’oreille, les genoux) qui dévoileront le parfum quand vous bougerez. Les épaules aussi.   

Vous pouvez parfumer vos vêtements plutôt que votre peau, ou bien vos cheveux (plutôt en vaporisant sur votre brosse).

Mais l’idéal pour échapper à l’accoutumance, reste de faire quelques infidélités à votre parfum. Vous le retrouverez avec grand plaisir.

Mythe et réalité : les grains de café

Lors de balades olfactives, en visite d’une parfumerie pour découvrir les nouveautés ou prévoir un cadeau par exemple, il nous arrive d’avoir une sensation de perte d’odorat, des maux de tête, la gorge sèche. Notre corps n’en peut plus et c’est un processus tout à fait normal.

Souvent, trop souvent, on nous propose de sentir des grains de café pour nous aider à mieux percevoir les parfums qui vont suivre. On nous explique que grâce à ces petits grains à l’odeur très caractéristique et reconnaissable, (plus ou moins frais), notre nez sera « nettoyé »…

Mais qu’en est-il vraiment ?

Cela ne servira que de leurre à notre cerveau en créant une « distraction » entre les différentes fragrances senties et cette « nouvelle odeur » certes sans alcool mais odeur quand même !

En réalité, cette odeur de café ne désature absolument pas nos récepteurs olfactifs.

Le seul pouvoir qu’elle aura, est simplement d’être ajoutée à la liste des odeurs humées en se combinant simplement avec d’autres parfums.

Résultat garanti : un nez épuisé, qui en aucun cas n’aura été épuré!

Que doit-on faire alors ?

La meilleure solution reste évidemment de respirer de l’air frais pendant quelques minutes et aussi souvent que vous en ressentirez le besoin. Cette technique permet une réelle remise à zéro des récepteurs olfactifs.

Dans le cas où la situation ne permet pas de sortir, le mieux est de sentir sa propre peau, dans le creux du coude par exemple, dénuée de tout parfum.

On l’a vu, l’odeur de sa propre peau est complètement neutre pour notre cerveau, la sentir aura également un effet d’annulation, un « reset » des récepteurs olfactifs.

PS : ne bouchez pas votre nez, ça ne servira à rien non plus.

Des « simples » … mais qu’est ce que c’est ?

Depuis l’antiquité, les « simples » sont les plantes utilisées pour leurs vertus médicinales. On leur attribuait des pouvoirs divins. 

Mais c’est au Moyen-âge, que s’organisent dans les couvents et les monastères ce qu’on appelle le jardin des simples.

Le jardin des simples comprend non seulement des plantes médicinales mais également un savant mélange bien ordonné, associées à des plantes aromatiques et condimentaires, qui ont également des vertus dites thérapeutiques.

Ces plantes étaient cultivées par des moines herboristes, qui avaient des connaissances aigues du monde de la pharmacopée, des plantes et leurs vertus médicinales. Le moine herboriste, qui avait étudié les propriétés de toutes ces plantes, était très respecté. Il était à la fois l’apothicaire et le médecin du village. Il prônait l’utilisation des plantes sous forme de poudre, de cataplasme, de tisane et autre décoction pour guérir et purifier. La croyance dans des vertus protectrices et purificatrices des plantes aromatiques était telle qu’on les brûlait à l’entrée des villages pour éloigner les épidémies comme la peste. 

On appelait ces herbes aromatiques les « simples » pour signifier qu’avec une plante, utilisée seule, on pouvait soigner un mal spécifique.  

Par exemple, la mauve blanche était préconisée pour la toux. L’armoise pour les douleurs menstruelles. Le thym comme antiseptique. La camomille pour apaiser, la menthe contre les maux de ventre etc..

On parlait de « médecines simples » par opposition aux « médecines composées », prescrivant de mélanger plusieurs plantes sous forme de potions ou d’élixirs.

A l’époque chaque couvent ou monastère avait sa recette secrète. Certaines sont encore utilisées de nos jours comme par exemple l’Eau de Mélisses des Carmes ou la Chartreuse.

La dimension spirituelle du jardin des simples

Jardin des simples de Milly La Forêt

Les plantes fascinent et soignent depuis toujours.

Pendant longtemps, cette connaissance des propriétés thérapeutiques était chasse gardée des moines qui les utilisaient pour leurs pratiques de la médecine

C’est pourquoi, un « jardin des simples » s’organise de la même manière que dans un monastère ou dans un couvent : avec des espaces thématiques et géométriques, disposés en massifs réguliers, carrés ou rectangles, en buis taillés…

Entre les carrés, des chemins sont aménagés en croix (et ce n’est pas un hasard) pour le passage du jardinier et faciliter le drainage et l’irrigation.

Ces jardins devaient symboliser la perfection indissociable à Dieu. Les références au christianisme sont partout : le buis symbolise l’immortalité, un puits ou une fontaine au centre du jardin symbolise la résurrection, et parfois un banc permettait de s’adonner à la contemplation et à la méditation.

Les plantes aromatiques cultivées et leurs propriétés

On remarque facilement que la culture de ces plantes est revenue au devant de la scène du bien-être. 

En jardins privés ou communautaires, mais également sur les balcons, les français ont développé une appétence pour la création et l’entretien de carrés aromatiques depuis les multiples confinements dus à la pandémie récente. 

Evidemment, c’est devenu un passe temps plutôt qu’une culture à des fins médicinales, cependant, dans l’inconscient collectif, il est toujours bon d’entretenir un bout de nature chez soi, avec un point de vue religieux ou pas !

PlantesPropriétés
La lavandePour un meilleur sommeil
Le romarinStimulant et régulateur du foie
Le thyml’antiseptique contre les rhumes
La mélisseContre les troubles nerveux du sommeil
La saugeContre l’inconfort digestif

Découvrez notre vidéo complète sur le Jardin des Simples !

Les principes de l’aromathérapie

L’aromathérapie est l’utilisation de composés aromatiques, d’huiles essentielles, extraites de plantes, à des fins médicinales. On retrouve, entre autres, les plantes du jardin des simples.

L’aromathérapie est parfois utilisée comme médecine complémentaire ou alternative. Pratiquée à l’origine selon des méthodes traditionnelles, elle représente aujourd’hui une médecine non conventionnelle.

Pourtant, l’aromathérapie est efficace contre certaines infections, et les effets antibactériens et anti-infectieux des huiles essentielles sont aujourd’hui scientifiquement prouvés. Cependant, il est encore difficile d’étudier ses effets de façon claire et précise.

Et en parfumerie alors ?

On peut bien sûr mentionner la célèbre Eau de la reine de Hongrie offerte en 1378 par Charles Quint. Véritable élixir de jouvence à base d’alcoolat de fleurs de Romarin, qui utilisé en frictions journalières redonna à cette femme de 72 ans sa jeunesse et sa beauté si bien que le roi de Pologne s’en épris et la demanda en mariage ! Réalité ou fiction inventée par un apothicaire malin… ?!

Dans le monde de la parfumerie moderne, les plantes des simples sont associées pour la plupart à la facette olfactive des « aromatiques ». 

C’est l’une des facettes olfactives les plus éloquentes puisque les parfums aromatiques sont composés de tous les aromates bien connus comme la sauge sclarée, les bouquets aromatiques composés de thym, du romarin, et bien entendu de la lavande.

D’un point de vue olfactif ce sont des sensations de fraicheur, de pureté, des senteurs croquantes, vertes, parfois vaporeuses ou encore camphrées, épicées. Certaines sont apaisantes, d’autres dynamisantes.

Pendant très longtemps, c’est le caractère viril qui a souvent été associé aux parfums aromatiques, dits masculins. En effet, la facette aromatique fut introduite en parfumerie dans les après-rasages pour les propriétés antiseptiques et apaisantes de ses ingrédients. C’est donc en toute logique qu’elle est devenue une base classique des parfums masculins. 

Elle est la facette dominante de la famille olfactive Fougère, archétype des parfums masculins depuis la fin du XIXès siècle.

On lui associe le plus souvent ces autres facettes :

Si vous voulez en savoir plus sur les grandes familles olfactives de la parfumerie, on vous recommande notre jeu de culture parfum Pocket Quiz !

Aujourd’hui, nous avons le plaisir de voir se démocratiser les parfums mixtes, non genrés. Cela permet également aux femmes de s’approprier des parfums plus verts et plus aromatiques sans tomber dans les clichés. 

Finalement, ces plantes aromatiques ne sont plus réservées exclusivement aux moines et à la pharmacopée mais aussi dans la parfumerie moderne… pour notre plus grand plaisir !