Les odeurs font partie de notre vie quotidienne. Elles peuvent évoquer des souvenirs, des émotions et des sensations. Il n’est pas étonnant au fil du temps de reconnaître des odeurs qui nous ont marqué et de les associer à des moments particuliers de notre vie. Mais saviez-vous que la reconnaissance d’une odeur implique un processus complexe qui se produit à la fois dans le nez et le cerveau ? Dans cet article, nous allons explorer le fonctionnement de notre système olfactif et découvrir combien de temps il faut à notre cerveau pour reconnaître une odeur.
Qu’est-ce qu’une odeur ?
Une odeur est une sensation qui est perçue lorsque des molécules volatiles provenant d’une substance se lient aux récepteurs olfactifs dans la muqueuse nasale.
Les odeurs sont des sensations complexes qui peuvent être influencées par une multitude de facteurs. Elles peuvent être divisées en plusieurs composantes, notamment la qualité, l’intensité et la durée.
La qualité d’une odeur représente la nature même de l’odeur : fruité, floral, boisé, terreux, etc. Cette composante est souvent associée à la structure chimique des molécules odorantes.
L’intensité d’une odeur fait référence à sa force ou à sa concentration. Les odeurs peuvent varier considérablement en intensité, de très faible à très forte, et peuvent également être modulées par des facteurs tels que la distance de la source de l’odeur et la durée de l’exposition.
Il y a également la durée de la sensation odorante. Certaines odeurs peuvent être de courte durée, tandis que d’autres peuvent persister pendant une longue période. C’est notamment ce concept qui est utilisé en parfumerie dans la composition d’un parfum avec la note de tête, note de cœur et note de fond.
Il est important de noter que l’odorat est étroitement lié aux émotions et aux souvenirs. Les odeurs peuvent déclencher des souvenirs émotionnels et des associations,particulières pour chaque individu.
Comment notre cerveau perçoit-il et reconnaît-il les odeurs ?
Les odeurs peuvent avoir une grande influence sur notre humeur, notre appétit et même notre comportement. Un cheminement complexe dans le cerveau s’opère pour donner du sens aux odeurs.
Contrairement à la perception des couleurs, qui implique trois types de cellules réceptrices situées dans la rétine, la perception des odeurs repose sur environ 400 récepteurs présents dans les neurones au fond de la cavité nasale. Chaque récepteur peut reconnaître plusieurs molécules et chaque molécule peut activer plusieurs récepteurs, créant ainsi de nombreuses combinaisons possibles.
Pour Jérôme Golebiowski, professeur et codirecteur du groupement de recherche transdisciplinaire Odorants-odeurs-olfaction à l’institut de chimie : « Percevoir une odeur revient à percevoir un accord musical produit sur un orgue de 400 touches : le système olfactif est ainsi formidablement complexe car il y a virtuellement une infinité d’accords ».
Les molécules odorantes
On l’a vu, les odeurs sont constituées de molécules odorantes qui flottent dans l’air.
Ces molécules sont captées par notre nez lorsque nous inspirons, et se lient aux récepteurs olfactifs situés dans la cavité nasale. C’est ce que l’on appelle l’ortho-olfaction.
Mais les molécules odorantes peuvent aussi provenir de ce que l’on mange ou boit. Les produits odorants des aliments et des boissons passent par l’arrière-gorge (pharynx) et remontent jusqu’à la cavité nasale où ils sont interceptés par les récepteurs olfactifs. C’est ce que l’on appelle la rétro-olfaction. C’est pourquoi quand nous avons le nez bouché, ou que nous souffrons d’asnomie, nous n’arrivons pas à percevoir les arômes de ce que l’on mange ou boit.
L’interception des odeurs
Tout en haut de notre cavité nasale (entre les deux yeux) se situe l’épithélium olfactif , une fine membrane recouverte de mucus, que l’on appelle aussi muqueuse olfactive. Elle contient les neurones olfactifs dont le rôle est de:
- capter les molécules odorantes grâce à leurs cils olfactifs (petits filaments sur lesquels les molécules viennent s’accrocher)
- reconnaître les molécules olfactives, grâce à leurs récepteurs olfactifs
- traduire le message chimique des molécules odorantes, en message nerveux compréhensible pour le cerveau
- envoyer ces messages au bulbe olfactif dans le cerveau
On compte près de 5 millions de neurones olfactifs dans la muqueuse olfactive humaine!
La transmission de l’information
Le message nerveux est ensuite envoyé au bulbe olfactif, qui est situé à la base du cerveau, et qui est responsable de la transmission de l’information olfactive au cortex olfactif, se trouvant dans le lobe temporal : c’est l’encodage, la création d’une sorte de carte d’identité de l’odeur.
Le traitement de l’information
Le cortex olfactif traite l’information olfactive et la relie à nos expériences et nos souvenirs. Il fait partie du système limbique, siège de nos émotions et comportements instinctifs. Cela explique pourquoi certaines odeurs peuvent générer en nous des sensations fortes, des émotions, souvent inconscientes d’ailleurs, car elles se rapportent à des moments précis de notre vie que nous ne pouvons pas tout de suite identifier.
La reconnaissance consciente
C’est quand l’information arrive au cortex-orbito frontal que l’on va prendre conscience de nos sensations, les analyser et leur donner un nom. C’est cette partie du cerveau qui nous permet de reconnaître et d’identifier les odeurs. Chez les parfumeurs, cette partie du cerveau est bien souvent plus développée que chez la majorité d’entre nous, du fait de leur apprentissage intensif de reconnaissance des odeurs.
En général, la sensation olfactive se produit presque instantanément, car le message nerveux est transmis très rapidement du bulbe olfactif au cortex olfactif.
En combien de temps la reconnaissance d’une odeur s’opère ?
Le temps que met le cerveau à reconnaître une odeur dépend de plusieurs facteurs, tels que la concentration de la molécule odorante, la sensibilité des récepteurs olfactifs et la rapidité de transmission de l’information nerveuse.
En général, la reconnaissance d’une odeur se produit assez rapidement, en quelques millisecondes seulement.
En effet, le bulbe olfactif est capable de reconnaître des milliers de molécules odorantes différentes et de les différencier les unes des autres en fonction de leur structure, cette reconnaissance est extrêmement rapide puisque cela se produit quasiment instantanément.
Une fois que le message olfactif est traité par le bulbe olfactif, il est transmis au cortex olfactif où il est analysé et interprété. Cette analyse prend un peu plus de temps que la simple reconnaissance de l’odeur, mais le délai est de l’ordre du millième de secondes seulement.
Le même schéma s’opère avec le cortex orbito-frontal, qui est responsable de la prise de décision et de l’analyse des informations sensorielles, traite l’information olfactive en fonction de nos expériences et de nos souvenirs. Il arrive cependant qu’au fil du temps, une odeur familière comme son propre parfum ne soit plus “reconnue” par notre nez quand on le porte, et qu’on ne le sente plus.
La reconnaissance d’une odeur est un processus relativement rapide qui se produit en quelques millisecondes seulement. Cependant, l’analyse et l’interprétation de l’information olfactive peuvent prendre un peu plus de temps et dépendent de nos expériences et de nos souvenirs.
En comprenant comment notre système olfactif fonctionne, nous pouvons mieux apprécier la complexité de cette sensation fascinante qui fait partie intégrante de notre vie quotidienne. En outre, comprendre comment la mémoire olfactive fonctionne peut aider les parfumeurs, les scientifiques et les thérapeutes à créer des parfums, à étudier les maladies et à traiter des troubles mentaux en utilisant les odeurs. (olfactothérapie)
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Article collégial rédigé par Elfa Jouini & Anne-Laure Hennequin
Le parfum occupe une place importante dans la culture et la pratique de l’Islam. Les parfums naturels sont souvent utilisés pour les vêtements et le corps. Les fumigations d’encens et de bois pour parfumer les lieux de cultes mais également les vêtements sont très appréciées.
Dans l’Islam, le parfum est considéré comme une forme de purification et d’embellissement.
Le parfum en Islam
Dans l’Islam, le parfum est souvent associé à la purification et à la piété, et il est considéré comme un moyen d’embellir l’apparence physique et de plaire à Allah.
Ibn al-Qayyim, un célèbre savant musulman du 14ème siècle, a écrit : « Le parfum est la meilleure et la plus compatible des choses pour l’âme, et un lien proche existe entre le parfum et la bonne âme »1.
Il explique également que les parfums ont des effets curatifs sur les maladies mentales et émotionnelles telles que la dépression, l’anxiété et le stress. Il a recommandé l’utilisation de parfums naturels tels que le musc pour améliorer l’humeur et soulager les tensions mentales.
Il considérait le parfum comme un remède pour l’âme qui fortifie le corps, réjouit le cœur, égaye l’esprit et plaît à l’âme.
Le prophète Muhammad était connu pour son amour du parfum et il a souvent recommandé son utilisation. Il a également encouragé les croyants à utiliser du parfum avant de se rendre à la prière ou lors de fêtes religieuses.
Alambic et distillation
L’utilisation de l’alambic est une technique ancienne pour distiller qui a été largement utilisée dans la science islamique au Moyen Âge. Les premiers alambics étaient utilisés en Grèce antique pour la production de parfums, d’huiles essentielles et d’autres substances aromatiques.
Les alchimistes et les savants musulmans ont perfectionné la technique de la distillation au point qu’elle est devenue une méthode standard pour la production de parfums.
Au fil du temps, de nombreuses sociétés arabes et persanes se sont spécialisées dans la production de parfums via cette technique. Aujourd’hui encore, la technique de distillation est utilisée pour la production d’attar, des parfums naturels traditionnels à base d’huiles essentielles, sans alcool.
Les rituels parfumés dans le culte musulman
Dans la culture musulmane, le parfum est souvent utilisé lors d’occasions spéciales, comme les mariages et les fêtes religieuses, et il est considéré comme un cadeau apprécié.
Le parfum est également présent dans les pratiques funéraires islamiques, où le corps du défunt est lavé et parfumé avant l’enterrement. L’objectif est d’assurer une purification complète du corps avant la mise en terre, et également de permettre aux membres de la famille de se souvenir de leur être cher en portant le même parfum.
Un rituel autour de l’hospitalité régit par l’Islam recommande de parfumer ses hôtes avec de l’eau de rose ou de jasmin, grâce à un aspersoir spécifique, le qumqum.
Il y a également une tradition de parfumer les mosquées avec des huiles spécifiques, et des fumigations d’encens, pendant les prières pour créer une atmosphère spirituelle et purifiante.
Il est recommandé de se parfumer après les rituels de purification islamiques, les ablutions, qui impliquent de se laver les mains, le visage et les pieds.
L’utilisation du siwak, bâtonnet de bois issu de l’arak, un arbuste largement répandu en Afrique et en Asie, est utilisé pour ses propriété anti bactériennes pour l’hygiène bucco-dentaire dans la culture musulmane et est encouragée comme une pratique de purification, qui permet de se nettoyer la bouche et d’assainir l’haleine. Le prophète Muhammad utilisait le siwak régulièrement et recommandait également son utilisation avant la prière.
Le Musc et l’Ambre dans la culture musulmane
Outre l’importance des eaux de fleurs et des encens, le musc et l’ambre représentent une base importante dans la parfumerie du moyen âge islamique.
Le musc est une substance odorante qui provient de la glande musquée du cerf mâle, du chevrotain ou du castor. Son odeur est puissante et on l’utilise en parfumerie pour ajouter une note animale ou chaleureuse à un parfum.
Le musc est considéré comme un ingrédient luxueux et rare et est souvent utilisé pour les parfums les plus précieux et les plus raffinés. Le musc est également mentionné dans les textes sacrés de l’islam, le prophète Mohammed est connu pour avoir utilisé du musc pour parfumer sa barbe et ses cheveux.
L’ambre gris, quant à lui, est une est une substance organique provenant du cachalot, souvent utilisée en parfumerie pour ajouter une note chaude et animaleà un parfum et pour lui apporter une longue tenue. Les savants musulmans ont écrit des traités sur l’ambre et ont discuté de ses propriétés médicinales et de son utilisation en parfumerie.
La place des attars et du layering dans la culture musulmane
Un attar, également appelé ittar, est un type de parfum naturel traditionnel originaire de la culture indienne et largement utilisé dans la culture musulmane. Il est fabriqué à partir d’huiles essentielles naturelles, principalement extraites de plantes, de fleurs, et d’autres matières naturelles que l’on ajoute à une huile essentielle de “base”, traditionnellement de l’huile de bois de santal .
L’attar est fabriqué à partir d’un processus de distillation à la vapeur d’eau, ou aux solvants volatils (pour les matières plus délicates), dans lequel les huiles essentielles sont extraites des matières premières naturelles. Le résultat est un parfum naturel pur et concentré.
L’utilisation de l’attar est très répandue dans la culture musulmane, où il est souvent utilisé pour des occasions spéciales telles que les célébrations de mariage et d’autres événements religieux. Il est également utilisé à des fins médicinales, car les huiles essentielles naturelles utilisées dans sa fabrication auraient des propriétés curatives.
Le layering, c’est-à-dire la superposition de différentes fragrances (fumigations, huiles, attar, parfum), pour créer un parfum unique, est courant dans la culture musulmane. Cependant, il est important de noter que le layering de l’attar est pratiqué avec précaution et avec parcimonie pour ne pas déranger les autres.
En effet, les enseignements de l’Islam recommandent la modération et la simplicité dans tous les aspects de la vie, y compris dans l’utilisation de parfums.
On l’a vu, le parfum a une place importante dans le quotidien de la vie des musulmans.
Le Prophète a dit : « Allah est Bon et aime le parfum, Propre et aime la propreté, Généreux et aime la générosité, Munificent et aime la munificence« 2
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1 – tiré de « L’Authentique de la médecine prophétique » de Ibn al-Qayyim, pages 221/222
2 – Sahih In Khuzaymah n°1761
Le terme « Petrichor » fait référence à l’odeur caractéristique de la terre après la pluie. C’est un phénomène complexe qui dégage une odeur fraîche et terreuse souvent associée à la nature. Comment le Petrichor se crée ? Comment les parfumeurs mettent-il en avant cette odeur ?
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Qu’est ce que le Petrichor ?
Le terme « Petrichor » a été inventé en 1964 par Isabel Joy Bear et Richard Grenfell Thomas, tous deux minéralogistes australiens. Ils ont combiné les mots grecs « petra », désignant la pierre, et « ichor » correspondant au sang des dieux dans la mythologie grecque. Le terme Petrichor fait référence à l’odeur caractéristique de la terre après la pluie. C’est une combinaison de composés organiques volatils libérés par les plantes, les bactéries et les champignons lorsqu’ils sont mouillés par la pluie frappant le sol sec.
Le Petrichor fait référence à plusieurs éléments :
L’huile végétale
Le premier concerne le liquide huileux secrété par les végétaux et qui permet de protéger les graines et les racines des plantes en les enrobant. En effet, grâce à cette huile végétale les plantes renforcent leurs défenses naturelles et résistent mieux aux périodes de sécheresse. Ce liquide est absorbé par les sols, et lors du choc thermique de la goutte de pluie fraîche tombant sur le sol sec et chaud, une réaction se produit.
La géosmine
Le second phénomène concerne la géosmine, une molécule volatile produite par des bactéries du sol, les actinomycètes, quand elles se reproduisent. Les humains peuvent la détecter à des concentrations très faibles, ce qui signifie que même une petite quantité de géosmine peut donner une odeur très forte.
Elle a une odeur très particulière, un peu comme de la terre mouillée ou de la terre fraîchement retournée. Bien que certains puissent trouver l’odeur de la géosmine désagréable, elle est en fait très importante pour l’environnement. Elle joue un rôle important dans la régulation de la croissance des plantes et dans la nutrition des animaux qui vivent dans les lacs et les rivières.
Lorsque le liquide huileux végétal entre en contact avec la géosmine, les deux odeurs peuvent se mélanger pour créer une odeur unique qui est souvent décrite comme étant très agréable et apaisante. Cette odeur est souvent associée à la fraîcheur et à la nature.
L’ozone
Pendant les orages, les éclairs produisent de l’ozone, qui peut rester dans l’air après l’orage, donnant une odeur fraîche et distinctive à l’air, chargée en ions négatifs. Ces ions peuvent se combiner avec des particules dans l’air, pour former des aérosols. Les molécules combinées de Petrichor en sont d’autant plus transportées dans l’air humide.
Anne-Laure, créatrice du jeu Master Parfums, vous en dit plus dans une vidéo dédiée !
Pourquoi le Petrichor est-il si agréable ?
Il semblerait qu’il y ait très peu de gens qui n’aiment pas le Petrichor. Selon certains anthropologues, ce biais cognitif positif lié au Petrichor peut être en rapport avec à notre évolution. Au début de l’humanité, nous dépendions de la pluie pour assurer la croissance des cultures et la survie de la communauté. Lorsque la pluie tombait, c’était donc souvent une bonne nouvelle, et l’odeur de la pluie sur le sol sec pouvait évoquer des sentiments de soulagement et de joie.
De plus, dans de nombreuses cultures, la pluie est souvent considérée comme un symbole de fertilité et de renouveau. L’odeur du Petrichor peut donc également être associée à ces idées positives et être considérée comme un signe de bon augure.
En effet, c’est la pluie qui enrichit la faune et la flore. Il est donc normal que notre conscience collective associe le Petrichor à des événements positifs et l’interprète comme une odeur agréable.
La note de Petrichor en parfumerie
On l’a vu, Le Petrichor est l’odeur agréable qui se dégage de la terre après la pluie.
En parfumerie, le Petrichor peut être utilisé pour ajouter une note naturelle et terreuse à un parfum.
Cependant, le Petrichor n’est pas souvent utilisé tel quel en parfumerie, car il est difficile de capturer cette odeur complexe. Au lieu de cela, les parfumeurs utilisent souvent des ingrédients synthétiques pour recréer l’odeur du Petrichor. Ces ingrédients peuvent inclure des notes de terre, de mousse, de bois et de feuillage.
Le Petrichor peut également être utilisé comme inspiration pour la création de parfums qui évoquent la pluie et les paysages après une averse. Ces parfums peuvent inclure des notes de plantes fraîches, de pétales de fleurs mouillées, de feuilles de thé et d’autres ingrédients qui évoquent une ambiance humide et rafraîchissante.
Le Petrichor peut également être utilisé comme une note de fond ou une facette subtile dans un parfum plus complexe. Il peut ajouter une profondeur et une dimension supplémentaire à un parfum, en particulier s’il est associé à d’autres matières premières naturelles telles que des huiles essentielles de plantes et de fleurs.
En termes de famille olfactive, le Petrichor est souvent décrit comme ayant des notes terreuses, minérales, végétales et musquées. Cependant, il n’y a pas de famille olfactive spécifique qui corresponde exactement à l’odeur du Petrichor.
En général, les parfums qui contiennent des notes terreuses et minérales, comme les parfums de la famille des chyprés ou des boisés, peuvent évoquer certaines nuances du Petrichor.
Quelques références de parfums avec la note de Petrichor
Il existe plusieurs parfums qui contiennent la note de Petrichor ou qui s’en inspirent. Voici quelques exemples :
- Petrichor Plains de Mihan Aromatics : Ce parfum créé par Josh Mihan et Jules Brown s’inspire de l’odeur de la pluie sur la ville, avec des notes de pluie, d’iris, de cardamome, des notes terreuses et d’asphalte.
- Avec When the Rain Stops de Maison Margiela, Fanny Bal évoque l’odeur d’une pluie ozonique, c’est frais, vert, aqueux et terreux.
- Petrichor de Demeter Fragrance Library : Ce parfum, créé par Christopher Brosius, capture l’odeur de la terre après la pluie, avec des notes de terre humide, de feuilles vertes et de vétiver.
- Baie 19 de la maison Le Labo contient des notes de feuilles de figuier, de baies de genièvre, de poivre rose, de poivre noir, de bois de santal et de patchouli. Frank Voelkl crée ici une fragrance fraîche, herbacée et légèrement boisée avec une touche épicée. Un effet frais et humide de la terre après la pluie.
- La Pluie de Miller Harris, créé par Lyn Harris, évoque l’odeur de la pluie dans les jardins, avec des notes de bergamote, de feuilles de violettes et de cèdre.
- After the Rain de la maison Solstice Scents, par Angela St. John. Le parfum évoque l’odeur des feuilles mouillées après une pluie d’été. Les notes florales de la fleur de lotus, du lilas et de la violette ajoutent une touche de douceur et de féminité au parfum, tandis que les notes terreuses donnent de la profondeur.
- Évidemment, on pense immédiatement au chef-d’œuvre de Guerlain, Après l’Ondée, créé par le parfumeur Jacques Guerlain, ce parfum est un hommage à l’atmosphère légère et romantique qui suit une averse. C’est un parfum doux et rafraîchissant qui évoque l’odeur de la nature après une pluie d’été.
Ces parfums peuvent varier considérablement en termes de notes et d’intensité, mais tous cherchent à capturer l’essence de l’odeur de la pluie et du Petrichor.
Le Petrichor est une note olfactive intéressante et unique qui peut être utilisée de différentes manières en parfumerie. Qu’il soit utilisé tel quel ou comme inspiration, il ajoute une touche de nature et de fraîcheur à n’importe quelle fragrance.